Nabila Aghanim
Je suis astrophysicienne. J’ai besoin de temps pour mener un travail théorique, analyser les données, faire de la modélisation. À un moment donné, il m’a fallu trouver un relais au financement pluriannuel assuré par le Centre national d’études spatiales (CNES) depuis 2009. En effet, je voulais continuer à exploiter les données du satellite Planck. En plus de la matière noire, il me semble nécessaire d’étudier aussi la matière ordinaire. Or ce gaz diffus nous est pratiquement inconnu !
Au départ, j’avais des réticences vis-à-vis de l’ERC. Je ne me reconnaissais pas dans cette façon de se mettre personnellement en avant. Pour certains collègues, c’est même une compromission ! En plus, j’avais le sentiment de ne pas avoir le profil adéquat. J’avais pris des responsabilités dans des projets, j’avais peu de publications en premier auteur par rapport à certains autres collègues. Heureusement, une formation exceptionnelle proposée par l’Université Paris Saclay m’a permis de dépasser ces idées préconçues… Continuer à faire de la recherche fondamentale mérite bien cela !